mercredi 23 juillet 2014

DSP Episode 2 - Le programme fonctionnel

COURNON-D'AUVERGNE

Le programme fonctionnel

Le programme fonctionnel est à la DSP ce que le cahier des charges est aux marchés publics. Il faut bien avoir à l’esprit qu’à ce stade de la
DSP, la conception n’est pas encore à l’ordre du jour. L’autorité délégante, en élaborant le programme fonctionnel, n’a qu’une seule et unique idée : à qui va-t-elle attribuer 40 ou 50 millions d’€ d’investissement pour ensuite construire la solution ?
La fin de la procédure est donc le début du projet.
Dans cette phase, il n’y a pas lieu de solliciter les experts métiers personnes ressources des missions locales sur leurs attentes.
Prenons un exemple : dans le programme fonctionnel, l’autorité délégante souhaite un service (et non une fonctionnalité) de prescription vers une formation. A ce stade, il n’est pas demandé comment il sera réalisé. Mais le délégataire doit répondre de sa capacité à fournir le service indépendamment du comment il va le réaliser. C’est seulement après la fin de la liste des courses que la conception pourra s’envisager.
Ceci étant dit, la lecture du paragraphe suivant n’aura plus de secret de compréhension :
“Programme fonctionnel : Programme qui comporte des objectifs à atteindre ou précise des besoins à satisfaire. A la différence d’un cahier des charges, ce programme n’impose pas de solution technique ou juridique particulière pour satisfaire ces besoins ou atteindre ces objectifs. Il est utilisé dans le cadre de la procédure de dialogue compétitif.”
En ce qui concerne la DSP-PARCOURS4 i-milo, le programme fonctionnel se compose de 4 parties :
  • Caractéristiques particulières (un muscle ici et là). C’est la création de passage obligé en termes de service.
    1. la mise en place d’un système expert : c’est la  logique d’aide à la décision. Le système est bien là avant tout pour le conseiller dans l’interface avec le jeune. Le pouvoir adjudicateur veut une valeur ajoutée du SI Parcours 4 dans la relation conseiller et jeune.
    2. un moteur de recherche (Search) : une expérience de recherche intuitive, fluide, performante pour les usagers et satisfaisante en termes d’usage. Lorsque le conseiller voudra rechercher une information, un ensemble de services doit lui être présenté correspond aux qualités mentionnées.
    3. un soin sur l’aspect qualitatif du décisionnel et le respect des différents niveaux (adéquation entre les usages locaux et globaux).
  • Conception de l’outil (la peau). Quelles sont les propositions des candidats pour assurer la conception du progiciel sur 8 ans ? En effet, le métier des missions locales étant singulier, les délégataires doivent justifier de la connaissance parfaite de leur métier afin de concevoir le progiciel idoine. A cette fin, le délégataire doit proposer une méthode d’indemnisation de l’expertise métier qu’il devra aller chercher dans le réseau pour assurer la bonne fin du système d’information. L’autorité délégante a donc mesuré le pourcentage de missions locales que chaque candidat se propose de mettre dans son offre. Le CNML est mandaté par l’autorité délégante pour mettre à disposition du délagataire des gens du métier capables de le décrire en termes de processus (approche réflexive). Ces derniers ne porteront pas la responsabilité de l’interprétation du délégataire dans la conception de l’outil. La conception englobe également les processus d’évolution. Ils sont au nombre de trois :
    1. Evolution réglementaire (pas dans le Business modèle car c’est la DGEFP qui financera) par l’autorité délégante : c’est une obligation que l’usager soit, ou pas, satisfait .
      Par ailleurs dans ce modèle économique, le délégataire devra assurer les évolutions demandées sur les 8 années quelle que soit son estimation numéraire annuelle. De même les enquêtes de satisfaction auprès des usagers impacteront, ou pas, sur l’attribution de pénalités.
    2. Evolution réglementaire des usagers : prise en charge par le délégataire
    3. Evolution des usagers (sous réserve des possibilités techniques) : réalisation du service accessoire. La mission locale achète au délégataire l’évolution en service accessoire.
  • Les services (l’humain augmenté = Iron man). La construction du produit représente 30% du coût total. Le reste c’est du service. Dans la construction du produit, l’autorité délégante a saturé les deux premières années d’exécution. En 24 mois, le délégataire devra reconstruire Parcours 3, TrouveTaBoite, Webparcours, Icare… dans un seul accès unifié avec l’ensemble des services (Version 1) et l’ensemble des préconisations de “Parcours 3 l’aventure continue” (Version 2). Durant les six autres années d’exécution, la vitesse de croisière sera probablement de deux versions par an, mais elle reste encore indéterminée. Toutefois, le délégataire doit répondre aux questions du comment logger les évolutions, en faire l’analyse, les mettre en œuvre, les déployer. Donc dans le service, il y aura de l’assistance, de l’animation de communauté, l’information, de la promotion, du marketing, de la communication… le progiciel sera déployé  avec des méthodes déjà éprouvées du marché.

Le prochain épisode : synthèse

Merci à Laurent et Jean Christophe pour ces explications claires et pédagogiques sur un sujet de haute voltige

Source : réunion du CNML 22 juin 2012

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